Suite au papier de Patrick (C) sur les charognes du PI, nous avons reçu un article anonyme via le formulaire de contact. Dans la grande tradition libertaire et free speech du PI, nous publions ci dessous l’intégralité de cette missive, sans aucune censure. Nous avons même laissé son adresse IP, il se reconnaîtra (et si quelqu’un chez Orange ou ailleurs pouvait nous renseigner…).
Commentaire: Bonjour,
l’article « Confession d’un repenti » m’a donné l’idée de vous soumettre l’article suivant.
A vos bon soins
Mémoire d’un charognard
Bonjour Monsieur C. Tout d’abord, pouvez-vous nous expliquer ce qu’est un charognard ?
Monsieur C : « Un charognard, c’est quelqu’un qui a écrit une charogne dans un PI. Vous savez un des ces articles qui n’est pas signé. En général il prend un sujet et donne libre cours à une prose débridée parfois insultante toujours exagérée. Aujourd’hui ce qui s’en rapproche le plus est le Troll sur les forums par exemple ».
Ce n’est pas très joli comme termes : charogne, charognard.
Monsieur C : « Effectivement, en général ce sont des articles ni très intéressants, ni très intelligents. Ils sont faits pour choquer. Les auteurs ont remplacé le travail et le talent par la bêtise et la méchanceté.
Mais ces articles sont très importants. Il sont un peu comme ‘Charlie Hebdo’. On est pas forcé de lire, on est pas forcé d’aimer, on peut même ne pas aimer du tout mais ils sont importants car ils sont la preuve d’une certaine liberté de la presse »
Liberté de la presse, que voilà un bien grand mot. Quels pouvoirs pourraient donc attenter à la liberté de la presse ?
Monsieur C : « Au contraire, lisez bien votre blog. Une association a été interdite de domiciliation à la résidence, la répartition des locaux du hall de la résidence ne s’est pas faite de manière transparente, la réforme MdE a été imposée et tout cela du fait de pouvoirs externes aux organisations étudiantes. »
Mais il faut bien une limite, on ne peut pas accepter des appels aux meurtres par exemple
Monsieur C : « Oui, mais ce sont les limites imposées par la loi et non pas des limites issues d’une morale, d’un système de valeurs particulier ou d’une gouvernance spécifique. Les charognes renforçaient la crédibilité des autres articles du P.I. car elles permettaient de s’assurer qu’aucun système de censure moralisante n’était en place. »
Avez-vous écrit une charogne ?
Monsieur C : « Oui une fois. A la fois par esprit de transgression et aussi pour essayer de comprendre l’état d’esprit d’un charognard. J’avais envie de savoir ce qui pouvait pousser quelqu’un à écrire une charogne ? Pour ce dont je me souviens, j’ai vécu plusieurs étapes :
– tout d’abord la décision avec un sentiment de plaisir par anticipation
– ensuite, il y a la rédaction au cours de laquelle domine une certaine jubilation de l’écriture libre, injuste et sans limite.
– puis il y a la remise du papier à la rédaction du PI. Une certaine inquiétude commence à poindre. On s’interroge sur la réaction des camarades de promo, la justesse voire la moralité de la démarche. Il est encore temps de reculer.
– et pour finir lors de la distribution du PI. On écoute attentivement les réactions. Par moment on est déçu de ne pas pouvoir revendiquer l’article, par moment on regrette de l’avoir écrit »
Et au bout de 30 ans, que reste-t-il de cette charogne ?
Monsieur C : » un très léger dégoût de soi même pour avoir écrit un article et ne pas l’avoir signé, une certaine fierté d’avoir transgressé les règles de la morale établie et un certain remord d’avoir peut-être blessé des camarades de promo »
Euh à propos du léger dégoût de soi-même pour avoir écrit un article et ne pas l’avoir signé, vous recommencez là pour cet article ?
Monsieur C : « … »
Heure: 29 janvier 2017 at 19 h 15 min
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